Nos orientations en matière de race et de sélection Depuis nos premières naissances en tant qu'amateurs, c'est la même philosophie qui sous-tend nos principes d'élevage, quelle que soit la race : essayer de progresser, tenter de rester assez lucides pour nous remettre en question, nous appuyer sur les progrès de la science ou l'expérience des autres éleveurs pour nous améliorer, aller chercher l'information dans diverses sources (livres, sites Internet, conférences…). C'est ce qui a fait qu'en 1995, déjà, pour la première conception d'un poulain TF, l'un des critères de choix de l'étalon était son BTR, ce qui a permis à la pouliche que nous avons fait naître d'avoir le droit de reproduire par la suite, c'est aussi la raison pour laquelle nous avons adhéré à diverses associations, voire participé au conseil d'administration de certaines d'entre elles, pour augmenter nos connaissances et pouvoir à notre tour les partager ensuite. Certains de ces efforts, notamment en élevage de chevaux de selle n'ont malheureusement pas porté leurs fruits, car ne sortant pas en concours, il est difficile de valoriser les produits et de promouvoir l'élevage. La crise économique a fait le reste. Nous avons effectivement dû nous remettre en cause, ce qui nous a conduits à réorienter notre élevage en revenant aux sources : la race Trotteur Français. La production de nos poulains s'appuie sur des outils génétiques comme le BTR et le génotypage pour le choix de nos reproducteurs, la recherche d'hétérosis, mais aussi les résultats des étalons en courses et en production, sur des pratiques éprouvées en matière d'alimentation et de soins et d'éducation des poulains... Aujourd'hui, les premiers résultats encourageants sont là : Qlea devient une poulinière confirmée grâce à ses trois premiers produits, tous qualifiés, dont Brunig qui l'a propulsée en 1ère catégorie et l'avenir s'annonce bien avec les jeunes poulinières achetées en association : Brise de Laval, Banana Split, Toscane Pierji, sans compter les juments en course : Victory Classic et Arcadie et nos poulains à l’entraînement. Il nous reste encore à mieux faire connaître notre élevage. Notre vision pour l'entreprise : un modèle économique viable (?) Il est très facile de perdre de l'argent en élevant des chevaux, ou plus exactement, il est très difficile d'équilibrer les comptes. Après avoir, comme beaucoup, perdu beaucoup d'argent pendant des années, nous avons entrepris des efforts pour essayer de parvenir à un équilibre financier. Comme expliqué plus haut, cela a consisté à ne pas persévérer dans l'élevage de chevaux de selle, milieu où nous n'étions pas suffisamment "acteurs" pour pouvoir mettre en valeur nous-mêmes nos produits, pas suffisamment fortunés pour les confier au travail à des cavaliers compétents, et pas suffisamment introduits dans le milieu pour pouvoir faire efficacement leur promotion. Paradoxalement, il en était de même dans le milieu du Trotteur de course, dont nous ne sommes pas issus, mais l'appui d'une excellente association, le Gemtrot, et la volonté de démystification du milieu et des principes d'élevage rigoureux appuyés par les connaissances scientifiques solides de son président de l'époque, Jacques Boully, nous ont permis de trouver notre place dans ce milieu. Aujourd'hui, la gestion de l'entreprise s'oriente vers 3 axes : l'élevage de nos TF, que nous confions à un entraîneur ou que nous vendons yearlings, la prise en pension de quelques poulinières, qui apporte de la trésorerie, et enfin l'achat de chevaux à l'entraînement avec des associés, ce qui permet de répartir les risques, d'aller aux courses plus souvent et de rencontrer d'autres passionnés. Nous suivons de près nos prix de revient, et même si cela se pratique beaucoup actuellement, nous nous refusons à brader nos poulains - car faire cela revient à condamner l'entreprise à court ou moyen terme - tout en restant ouverts à la discussion, car nous sommes conscients des charges que supportent les propriétaires et les entraîneurs. Par exemple, nous proposons souvent des ventes avec redevance après la qualification. Ainsi le client ne la paiera que lorsqu’il aura touché ses premiers gains, nous partageons donc les risques avec lui et lui démontrons que nous croyons en notre production ! Nous pensons en effet que le seul moyen de nous démarquer est de produire de la qualité (c’est-à-dire des chevaux qui iront aux courses, ce qui ne représente que 40 % d’une génération de TF) et pour cela, en plus de la réflexion sur le choix des poulinières et des étalons, nous sommes attentifs à l'alimentation et à la complémentation des poulains et de leurs mères, nous leur assurons des soins réguliers ainsi que, nous l'espérons, une éducation correcte, afin de leur donner un bon départ dans leur vie de compétiteur. Notre pratique au quotidien Nous avons au fil du temps et de l'expérience, ainsi que par l'écoute d'éleveurs plus chevronnés que nous, déterminé quelques grands principes qui régissent notre façon d'élever : - Même si cela n'est pas forcément facile sur une surface réduite, nous pensons que les chevaux doivent être élevés en extérieur. Aussi tous les nôtres sont élevés au pré, avec des abris en libre-service, leur permettant de se protéger du soleil et des insectes en été, de la pluie et du vent à la mauvaise saison. - Les chevaux sont des animaux sociaux, les nôtres sont donc élevés en groupe, d'affinités ou d'opportunisme : les poulinières sont ensemble, ainsi les poulains sont aussi en groupe, ce qui facilite leur socialisation, et donc leurs contacts avec leurs congénères, mais aussi avec l’homme. Les sevrages sont faits progressivement, commençant à partir de 6 mois en général pour aboutir à une séparation complète d’avec la mère vers 7 mois. Ainsi, le sevrage se fait sans traumatisme, et sans quitter le lieu d'élevage. - Hormis pour ce qui concerne les interventions lors de la mise bas et le lendemain (surveillance et intervention éventuelle pour s'assurer que le poulain a pris son colostrum, administration des sérums), nous ne touchons pas au poulain avant quelques semaines afin de ne pas interférer dans la création du lien avec sa mère. Après cette période, nous ferons connaissance petit à petit, en le laissant venir vers nous et se laisser toucher et gratouiller. Les différentes manipulations viendront ensuite petit à petit : licol, toucher de tout le corps, prise des pieds, désensibilisation des membres, de la tête, des oreilles et de la nuque. La marche en longe vient ensuite, l'attache viendra beaucoup plus tard, ainsi que l'embarquement et les voyages en van sans la mère, après le sevrage. Notre travail d’éducation s’arrête là : la suite (le débourrage), est affaire de professionnel, à chacun son métier ! - Les poulains sont alimentés à part dès qu'ils manifestent un intérêt pour la nourriture de leur mère, donc à partir de 2 ou 3 semaines, cela commence par une poignée dans un seau, avec augmentation très progressive des rations. Chaque individu à l'aliment qui lui est destiné : de l'aliment lacté pour le foal, un aliment "yearling" du sevrage jusqu'au départ du poulain et également un aliment "élevage" pour les mères, assortis de divers compléments nutritionnels en fonction des besoins de chacun. - La gestion du cheptel au point de vue sanitaire et gynécologique fait l’objet d’un suivi rigoureux, ce qui nous permet d’afficher un taux de fertilité de 100 % depuis plusieurs années, assorti d’un taux de mortalité des poulains de 0 %. - Nous menons en permanence une réflexion sur l’amélioration de nos structures, de nos prairies et nos équipements pour améliorer la sécurité et le confort des animaux et des hommes.
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